J’ai été voulu. J’ai été conçu. Je suis né. J’ai eu des parents aimables, et une jolie petite famille. Une enfance de rêve, entourée d’amour et de bonheur. Des notes digne d’un vraie génie studieux. J'ai eu une enfance magnifique, je n'aurais jamais osé rêver mieux, je n'ai rien à redire sur cette période de ma vie… Nan, je déconne! Je suis le fruit d’un adultère. Mon père était marié quand il sortait avec ma mère qui n’était nul autre que sa secrétaire. Je n’ai pas eu la chance d’échapper au scénario morbide du mec qui abandonne sa maîtresse et son enfant illégitime, c'était joué d'avance et je n'ai jamais revu mon père. J’ai des demi-frères et des demi-sœurs du premier mariage de mon père, je l'ai connait vaguement. Ma mère, elle, n’a jamais voulu avoir d’autres enfants. Elle était souvent absente, pour bosser ou partir en vacances avec un mec rencontré dans un bar! J’ai très vite compris que je n’aurais pas des facilités dans ma vie et que je devrais toujours me battre pour avoir ce que je veux. On pourrait même dire que mon seul but dans la vie est de ne pas en avoir. Sinon j'ai un physique sympathique il me semble. Je me suis toujours considéré comme un beau garçon, après tout, un grand brun d'environ 1m75 avec de beau yeux verts ça fait toujours craquer les filles... Oui je sais c'est pas la modestie qui m'étouffera mais après toutes ces années à entendre dire que je suis attirant, j'ai fini par croire ce que l'on me disait. D'un côté, j'aime les mecs parce qu'ils se trouvent tous irréstible et qu'ils adorent comme essaient de les allumer. J'aime cette facilité de choper un mec sans fournir trop d'effort. En général, ils savent ce qu'ils veulent et quand on veut la même chose, l'affaire est vite conclue. D'un autre côté, je connais une grande fascination pour la gent féminine: j'aime courtiser une femme, la charmer, la ravir, lui donner ce quelque chose que personne d'autre ne peut lui offrir et j'aime voir briller dans son regard cette admiration sans borne. J'aime les entendre soupirer d'envie sur mon passage, regarder leurs iris pétiller d'amour et leurs joues rougir. J'aime que les choses changent, bougent. Que l'endroit dans lequel je vis, vive lui aussi, qu'il ne soit pas trop monotone. J'aime que mes meubles changent de place. Bien sûr, je les aide un petit peu, ils ne le font pas tout seul! Après, si j'ai des hobbies... Pas véritablement, je marche par période. Ma passion c'est la fête. Je ne sais pas si c'est vraiment une passion, mais j'adore cette beauté que le monde nous offre de nous éclater et de profiter au maximum. J'essaye d'en prendre soin en enchaînant les excès ! Contradictoire, je sais mais je suis comme ça. La musique me plait aussi. Je ne joue d'aucun instrument de musique, mais je rêve d'apprendre et de faire partager ce que je ressens au fond de moi avec la musique. Je ne prends pas beaucoup de choses de manière sensible ou blessante comme la plupart des gens, je me fous de pas mal de chose en faite... Mais quand on veut apprendre à me connaitre, quand on s'approche de moi, vous découvrirez un mec paumé, désemparé, apeuré et perdu avec un gros cœur certes, mais vide. Bonne chance à vous si vous arrivez à percer ma carapace, personne n'a ce réel mérite. A vrai dire, la majeure partie de mes ami (e)s ne me connaisse pas vraiment. Ce n’est pas leur faute, c’est la mienne. En plus, je n'ai pas vraiment d'ami(e)s. Je suis tellement exubérant, envahissant, lourd par moment, que les gens ne me supportent qu'un temps. Je pense que beaucoup ne me côtoient que par charité, bien-sûr, j'ai mes bons moment où je sympa et drôle mais entre le fait que je me drogue et que je ne veux pas décrocher, socialement, je ne suis pas une référence. Je suis tombé dans la drogue il y a longtemps... Très longtemps! Je devais avoir seize ou dix-sept ans, je ne sais plus trop mais je souviens que j'étais au lycée. C'est en partie à cause de ça que je n'ai jamais eu mon diplôme de fin d'année, ni même mon bac. Qu'importe, je préférais être dans un squatte avec d'autres camés comme moi et bien me marré plutôt que d'avoir une vie lisse et ennuyante comme mon père. Quelques années après avoir commencé, je me suis fait arrêté par les flics avec six grammes de coke sur moi et une grosse barre de shit. J'ai évité la prison à condition d'aller en désintox. Mais c'était pire que la prison en fait. La sensation de manque, l'isolement, les surveillant qui vous traitent comme la grosse merde que vous êtes... Je n'ai pas supporté! J'avais pourtant réussi à me faire un pote mais cela n'a pas suffit pour m'aider à subir cette torture. Les deux premières semaines, j'ai souffert cruellement du manque. Sueur froide, palpitation, convulsion, crampe, accès de fièvre, vomissement, j'ai quasiment tout eu. A la fin du premier mois, on m'a dit que le plus dure était derrière moi mais que le chemin restant était quand même dure, long et tortueux. Au moins, j'avais plus de moins de lucidité, les crises de manques étaient plus espacées et un peu plus supportable. A moins que je m'étais habituée à force. J'ai eu la chance de rencontrer Elwyn, un des rares à me supporter plus longtemps que la moyenne des gens. Il apprécie la majeur partie de mon humour, je pense qu'il apprécie que je le fasse rire, pendant ce temps, il oublie qu'il est en cure et manque. Lui, au moins, n'a pas l'air trop paumé, enfin, physiquement. Il donne l'illusion d'être propre sur lui, plus que moi, mais c'est pas si compliqué. Quelque part, je me suis accroché à notre presque-amitié, ça m'a aidé à supporter deux mois de plus... Mais je me suis barré de la en vitesse une fois le délais du tribunal effectué, c'est à dire trois longs et interminable mois. On m'a souvent dit que j'aurais dû rester jusqu'à ce que je sois sevré mais c'était au début de mes forces! Sinon, j'ai toujours vécu de petits boulots et j'ai déménagé à chaque que je perdais un job. Ce qui est arrivé souvent. Pas toujours le temps de dire au revoir donc je n'ai aucuns contacts avec mes anciens ami(e)s, ou connaissance comme je dirais plutôt. Le changement est la clé de la réussite, si vos adversaires peuvent vous connaitre sur le bout des doigts, vous perdrez forcément... Je n'aime pas cette idée alors je fais en sorte de ne pas être toujours le même. Puis j'ai appris qu'Elwyn était sorti de désintox, alors j'ai cherché à le revoir, je l'appréciais bien et je crois que lui aussi. Il faut dire que dans le coin, je n'avais personne d'autre et d'avoir quelqu'un de clean dans mes fréquentations, c'était pas plus mal! Bien-sûr, je lui propose souvent de se faire un rail ou un pétard en ma compagnie mais il a décroché pour de bon. Je devrais l'envier mais ce n'est pas le cas, perso, je n'ai pas envie d'arrêter. Mais j'admire sa ténacité à ne plus y toucher, car je ne sais que je n'aurais jamais cette force. Par moment, je sais bien que j'insupporte Elwyn, il me hurle dessus quand c'est le cas... C'est pas pour autant qu'il a arrêté de me voir et ça, c'est cool. Il est très friqué, ce n'est pas une raison qui fait que je l'apprécie ou que je le fréquente même si j'avoue souvent lui taxer du fric. Il a le coeur sur la main, il me reproche souvent mes dépenses impulsives mais ne me tourne pas le dos pour autant. J'ai de la chance de l'avoir. Bizarrement, il ne m'attire pas du tout, il est pourtant le genre de mec qui me plairait mais je vois en lui un ami. J'ai de l'affection pour lui et ce n'est en rien sexuel. Elwyn arrive à me supporter, je ne sais pas comment... Une fois il s'est cassé le bras dans un accident de voiture où je conduisait. Même si il l'a quelque peu mal vécu et que je n'ai même pas mon permis de conduire, nous sommes toujours amis! Il essaie de m'empêcher de faire trop de conneries mais généralement, il est obligé de réparer les pots cassés, je lui porte un peu la guigne je crois, vu qu'il se retrouve souvent dans mes combines louches même lorsque je l'y tiens à l'écart. Je suis persuadé qu'un jour je m'assagirai et que ce sera grâce à lui, mais je peux vous garantir que ce jour n'est pas encore arrivé. Il viendrait, mais dans un long moment!!! En ce moment, j'ai un boulot de serveur dans un bar. Pratique pour draguer et trouver de la drogue facilement.